Est-ce que les calories comptent ?

Perdre de la graisse

Pour perdre de la graisse et maintenir le muscle, vous devez être plus méthodique. La recherche nous indique quelques façons de minimiser la perte de muscles : entre autres, avoir un régime plus riche en protéines. Les régimes hypocaloriques qui sont riches en protéines permettent de minimiser la perte de muscle. L’entrainement permet également de réduire cette perte. L’activité en aérobie peut dans certains cas la ralentir mais la musculation permet de retourner complètement la tendance et, en sus, de provoquer une perte de graisse.

Une chose à laquelle il faut penser, c’est que ce n’est pas comme si rien de tout cela n’était connu. Tout coach minceur digne de ce nom le sait. Mais pour certaines raisons, la plupart réduisent cela à l’effet des calories. Cela m’a toujours dérangé.

Ces deux approches (l’ajout de protéine et la musculation) ne marchent pas à cause des calories. D’une part, parce que plusieurs études ont comparé les résultats pour des mêmes quantités de calories de glucides et de protéines et ont confirmé ce constat, d’autre part, parce que la musculation permet de brûler moins de calories que l’entrainement en anaérobie et permet tout de même une plus grande perte de graisse.

Pour comprendre comment tout cela marche, vous devez aller plus loin et vous allez comprendre pourquoi le modèle hypocalorique est si attrayant et omniprésent.

Pour comprendre comment la musculation et les régimes protéines fonctionnent, il faut plonger dans la biochimie et l’endocrinologie (étude des hormones) et aller au-delà de la simple équation mathématique. Malheureusement, un grand nombre de professionnels de la santé et du fitness n’ont pas cette compréhension et n’y ont pas été initiés. Et puisque le modèle hypocalorique est simple et attrayant, les nouvelles idées leur semblent étranges et fausses et c’est pourquoi ils les réfutent.

Cela me rappelle une de mes citations préférées :

“Moins une personne en connait, plus elle est obstinée”

La musculation et les régimes riches en protéines agissent sur plusieurs plans :

  • Ils ont un impact sur les molécules AMPK et mTOR qui indiquent au muscle de se développer ou de ne pas se détériorer.
  • Ils ont un impact sur les hormones telles que l’hormone de croissance et la testostérone qui jouent un rôle clef dans la perte de graisse et le gain de muscle.
  • Les protéines fournissent les acides aminés dont le corps a besoin pour construire du muscle ou pour le maintenir car ces derniers peuvent être utilisés comme source d’énergie au lieu de puiser dans le muscle.
  • Elles ont très certainement beaucoup d’autres implications que la science n’a pas encore découvertes.

Donc, oui, il faut un déficit calorique pour perdre du poids. Mais pour vous assurer que ce poids soit de la graisse, il faut un déficit calorique ET que toutes les pièces du puzzle hormonal et biochimique soient en place.

Une analogie utile

Il y a une façon simple d’appréhender tout cela. Disons que vous n’êtes pas en train d’essayer de perdre de la graisse mais que vous voulez voyager vers un lieu précis. Pour cela, vous avez besoin d’un moyen de transport, peut-être un avion, un train, un cheval ou vos pieds.

Mais ce moyen de transport est-il la seule chose dont vous avez besoin pour arriver à destination ? Bien sûr que non : vous devez savoir comment l’utiliser et vous avez besoin de connaître votre orientation. C’est la même chose avec les calories et leur rôle dans la perte de poids.

Vous pouvez monter dans un voilier, sans carte et sans savoir comment naviguer, laissant le vent vous porter. Vous n’irez nulle part, ou alors vous ferez le tour du globe sans but et sans fin pendant des mois, et la probabilité de rencontrer une tempête sera importante.

Alors, oui, vous devez avoir un moyen de transport, mais ce n’est pas ce qui vous amène à destination. Voyez-vous l’analogie ?

Pour perdre du poids vous avez certes besoin d’un déficit calorique. Mais ce déficit calorique ne suffit pas. Suivre aveuglément l’approche hypocalorique peut être dangereux tout comme monter dans un voilier que vous ne savez pas utiliser l’est (sensation de faim continue, fringales, fatigue, perte de muscle, etc.).

Vous avez besoin de contrôler les calories que vous brûlez, de maintenir votre masse musculaire, de contrôler la faim, les fringales et l’énergie. C’est là que la composante hormonale entre en jeu. Savoir ce qu’il faut manger, quand le manger, comment s’entrainer et connaitre l’impact du stress et du sommeil sur votre corps sont des points essentiels si vous voulez que votre régime soit une réussite sur le long terme. Chez Metabolic Effect, nous affirmons que le sommeil et le stress n’ont pas de calories et ne peuvent pas être mangés mais qu’ils impactent de façon significative vos choix alimentaires, la quantité de nourriture consommée et si les aliments seront brûlés ou stockés une fois consommés.

“Le sommeil et le stress n’ont pas de calories et ne peuvent pas être mangés mais qu’ils impactent de façon significative vos choix alimentaires, la quantité de nourriture consommée et si les aliments seront brûlés ou stockés une fois consommés.”

Ne laissez pas le terme «hormone» vous impressionner. L’idée, c’est que vous avez besoin de disposer des éléments qui permettent de perdre de la graisse au lieu du muscle et de contrôler la faim, l’énergie et les fringales de sorte que vous puissiez faire de ce régime un mode de vie. Que vous reconnaissiez que cela est dû aux hormones a finalement peu d’importance, ce qui compte le plus c’est que vous utilisiez les bons outils. Ceux-ci orientent votre perte de poids de façon appropriée afin que vous puissiez aller là où vous le souhaitez et que vous y restiez. Ainsi, vous aurez moins de chance de faire partie des 66% de personnes qui suivent leur plan calorique aveuglément et finissent avec plus de poids deux ans après.

Suite de l’article (Que faut-il faire ?)

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