Ne jouez plus le jeu de la perte de poids

Article traduit du blog The Metabolic Effect, avec leur aimable autorisation.

Vous pouvez retrouver leurs conseils sur Twitter et sur leur page Facebook

Stop playing the weight loss game

Jade Teta ND (Doctor of naturopathy) – CSCS (Certified Strenght and Conditioning Specialist)

Dans le monde de la perte de poids, certaines personnalités veulent vous faire croire que si vous ne perdez pas de poids c’est que vous êtes paresseux (pas assez d’exercice) et goinfre (régime alimentaire trop laxiste). Je pense qu’il n’y a pas de propos plus ignorant que celui-ci. Quiconque comprend réellement ce qu’est la biochimie sait que c’est comme dire à une personne atteinte d’une maladie chronique qu’elle n’essaye pas assez d’aller bien.

Le fait est que nous avons hérité d’un profil physiologique basé sur le rapport festin / famine. En d’autres termes, nos ancêtres n’avaient pas toujours de la nourriture à portée de main et ils ont développé des stratégies biochimiques complexes pour faire face au manque de nourriture : maximiser le stockage des graisses, ne pas dépenser cette graisse facilement, rechercher constamment de la nourriture, manger autant que possible dès que de la nourriture est disponible.

D’autre part, nous sommes tous différents quant à nos capacités de stockage et de brulage des graisses parce que nous avons tous une sensibilité différente à l’insuline et à l’influence d’autres hormones.

Certains pourront faire de légers changements et en voir immédiatement les résultats, sans compensation métabolique générant insatiabilité, fringales et baisses d’énergie, et d’autres ne le pourront jamais. Ceux qui souffrent de dysfonctionnements du métabolisme (surpoids, obésité) sont les plus susceptibles de réagir de façon très négative à des changements alimentaires.

Les gourous de la perte de poids sont donc complètement hors-sujet lorsqu’ils vous disent « c’est facile, mangez seulement quand vous avez faim », « mangez, en petite quantité, surtout des végétaux », « ne grignotez pas », etc. Dire à une personne en surpoids qui est résistante à l’insuline et à la leptine de manger moins et de s’entrainer plus, c’est comme dire à un oiseau de voler moins et d’arrêter de chanter. L’essence même de la physiologie du stockage de graisse provoque des réactions qui rendent la seule volonté impuissante. Pour comprendre le processus de perte de graisse, certains points doivent être compris et mis en œuvre.

Commencer le processus

Il est important de ne pas être dans la démarche protocolaire de perte de poids. Voici quelques règles :

  1. Ne pas dépendre de plans alimentaires : les régimes, recettes et listes d’aliments ne sont qu’un outil dans le processus de perte de poids. Si vous n’êtes pas capables de faire vos propres listes et recettes adaptées à votre personne, votre tâche sera compliquée.
  2. Ne vous laissez pas troubler par les dernières parutions d’études. Faites ce qui marche pour vous et pas ce que les études vous disent de faire. Ce ne sont pas des outils individualisés. Les recherches ne tiennent pas compte des exceptions et ne peuvent donc pas définir une approche individualisée de la perte de poids. Elles ne doivent être utilisées que pour confirmer ce qui marche, par pour le définir.
  3. Arrêter de manger moins : peut importe ce que votre coach vous dira, ne mangez pas moins. Cela ne marche pas la plupart du temps. On a même prouvé que l’efficacité de l’anneau gastrique n’était pas dû à la restriction calorique, mais au changement hormonal induit.
  4. Arrêtez de vous entrainer plus : entrainez-vous plus intelligemment mais pas plus longtemps. Tout est question d’efficacité. Apprenez quels types d’exercices provoquent des comportements de compensation alimentaire.
  5. Arrêter d’attendre des résultats linéaires, prévisibles et constants : la perte de graisse se fait par paliers et la route vers un changement de silhouette et de métabolisme est faite de sommets, de vallées et de plateaux.
  6. Apprenez le processus, arrêtez de chercher des protocoles : il n’y a pas de recette miracle qui marchera pour vous sur le long-terme. Vous savez mieux que quiconque comment votre corps fonctionne et réagit. Les régimes qui-marchent-pour-tout-le-monde et les listes d’aliments sont des pièges.
  7. Soyez un détective pas un régimeur : pour trouver votre formule de perte de graisse, vous devez savoir décrypter les signaux de votre corps et ajuster votre approche. La faim, l’énergie et les fringales sont une source fiable de biofeedback. Corrigez ces sensations en premier lieu, vous serez dans les bonnes conditions pour voir un changement durable.
  8. Vous n’êtes pas paresseux, vous êtes épuisés : vous voulez des changements, vous devez faire de la place pour ces changements. Les psychologues confirment que le contrôle de soi, tout comme les muscles, s’épuise. Si vous en faites trop, vous ne ferez rien de bien. Alors avant d’ajouter des choses dans votre quotidien, assurez-vous d’en enlever.
  9. Tout un mode de vie : les changements physiques nécessitent des changements plus faciles que ce qu’ils remplacent. Si vous pensez pouvoir continuer avec la même routine et obtenir des résultats différents, vous faites fausse route. Vous devez changer, et ce changement doit être faisable sur le long-terme.
  10. Tout est une question de « ME », c’est-à-dire de vous-même. Peu importe que votre meilleure amie puisse perdre du poids en se nourrissant de Chocapics et de capuccino à la chantilly. Les changements physiques n’ont rien à voir avec la justice ou la logique.

Apprenez, mettez en pratique, constatez ce qui marche pour vous. Peu importe ce que disent les articles, les gourous, les amis ou autres, passez toutes les informations à la loupe de votre métabolisme, de votre personnalité et de vos préférences. C’est l’enseignement principal du concept Metabolic Effect.

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