Dormir ou grossir, il faut choisir

Le sommeil, nous en avons déjà parlé. Comme vous le savez, il s’agit d’un régulateur naturel de la perte de poids. Le nombre d’heures de sommeil mais également l’heure à laquelle nous nous couchons et notre exposition à la lumière artificielle influent de façon importante sur notre « programme hormonal ». Dormir peu et tard incite notre corps à stocker de la graisse de façon excessive et continue.

Mais ce n’est pas seulement à ce niveau que le manque de sommeil est nocif en terme de perte de poids. Il y a un aspect qui nous parait évident mais une petite piqure de rappel ne fait pas de mal, surtout lorsque l’on a sous la main une étude récente qui vient appuyer les faits. Cette étude a été menée par le laboratoire de sommeil et de chronobiologie de l’université de Pennsylvanie [1] et ses résultats ont été publiés en juin 2013 dans la revue SLEEP. Elle démontre que les personnes qui dorment le moins sont celles qui mangent le plus. Rien d’extra-ordinaire me direz vous. Là où c’est intéressant c’est que l’on a pu noter des différences de prise de poids significatives en l’espace de seulement 5 jours, entre le groupe de personnes dormant 4 heures par nuit et le groupe dormant 10 heures par nuit. 5 jours, c’est énorme si l’on considère que pour certains, dont je fait partie, c’est une habitude installée depuis des mois, voire des années.

Pourquoi cette différence ? Parce que les personnes qui veillent tard la nuit sont très logiquement plus exposées à un ou plusieurs repas ou collations de plus que celles qui dorment déjà. Et, comme nous l’avions évoqué dans l’article consacré aux repas de nuits, outre le fait que ces personnes fassent plus de repas, il faut aussi tenir compte du fait que c’est une heure à laquelle on fait de plus mauvais choix alimentaires. Parce que l’on est fatigué, ou parce que l’on s’ennuie, que l’on cogite, par habitude devant la télé ou l’ordi, ou tout simplement parce que l’on s’est restreint tout la journée et que, la nuit venue, nous rattrapons toutes nos frustrations, etc.

Qui n’a pas fait un détour par le frigo une nuit de révision ou la veille de la remise d’un travail ?

Une raison de plus pour se forcer à prendre de bonnes habitudes à ce niveau. On se débrouille pour avoir tout bouclé à 21h00 et on se recharge.

Comment ça, je ne suis pas crédible ? 😀

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[1] Effects of Experimental Sleep Restriction on Weight Gain, Caloric Intake, and Meal Timing in Healthy Adults

Andrea M. Spaeth, MA1; David F. Dinges, PhD2; Namni Goel, PhD2

1Department of Psychology, School of Arts and Sciences, University of Pennsylvania, Philadelphia, PA; 2Division of Sleep and Chronobiology, Department of Psychiatry, Perelman School of Medicine, University of Pennsylvania, Philadelphia, PA

Crédit photo : Viviane_adxvm

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